Bivouac "hivernal" aux lacs du Roure




  • Lieu : Alpes de Haute Provence, France
  • Date : Septembre 2016

L'été n'avait pas encore tiré officiellement sa révérence que les premières chutes de neige ont blanchi les montagnes, temporairement du moins, donnant le temps d'une journée ou deux, l'impression d'être en plein hiver. Notre périple de 3 jours devait initialement nous emmener aux lacs du Roure (dans la haute vallée de l'Ubaye), puis en Italie, avant de revenir en France par le col du Martinet et les lacs du même nom. Le premier jour, l'ascension s'est faite sous des averses de pluie et de neige fondue, qui ont rendu particulièrement glissante la traversée des pierriers. Une fois arrivé au lac du Roure inférieur, nous avons monté rapidement notre campement pour nous abriter enfin des intempéries et nous réchauffer un peu. Etant parti avec des chaussures d'été, j'avais les pieds complètement trempés et le réconfort d'un thé chaud était le bien venu. Le mauvais temps ne nous a guère permi de faire des photos, pourtant il y avait de belles ambiances, bien sombres, comme je les aime. Le soir venu, la pluie s'est transformée en grésil, puis en neige, et les chutes ont duré ainsi une bonne partie de la nuit. De ce fait, au petit matin, une couche de 25cm de neige recouvrait le paysage. Ca semblait totalement irréel pour un mois de septembre ! L'air glacial renforçait, cette impression hivernale... et dire que deux jours plus tôt je jouais au beach volley torse nu. Après avoir profité des premières lueurs du jour et pris un bon petit déjeuner, nous avons décidé de laisser notre campement ici car le temps restait très incertain et la visibilité était assez mauvaise par moment. Nous avons donc exploré les environs en cherchant des points de vues intéressants pour le soir. Nous en avons profité aussi pour aller voir les lacs supérieurs. Durant la journée, les températures sont bien remontées, entrainant une fonte rapide de la neige, et laissant un paysage soupoudré des plus esthétique pour les photos de fin de journée. Après une deuxième nuit, et un joli levé de soleil, il était temps de redescendre dans la vallée. Le ciel bleu était revenu et les températures estivales avec lui. Arrivé en bas, on se demandait si on n'avait pas rêvé, mais non les sommets étaient encore bien blancs.